« Si tu as le temps de mourir magnifiquement, alors vivons magnifiquement jusqu’à la fin »
C’est ce que j’ai dit un jour, mais je dois avouer que je me suis fourvoyé, et ce, depuis le début. Est-ce que j’ai vraiment été trop naïf ? Qui sait, il va sans dire que je regrette maintenant de croire en la puissance des autres. Nous sommes seuls, nous ne pouvons compter que sur nous-même, telle est la terrible vérité en ce monde que j'ai appris à mes dépens.
J’ai été abandonné au pied d’une montagne en plein hiver. J’aurais pu mourir si un moine ne m’avait pas retrouvé à cause de mes cris. Qui je suis réellement ? Je ne sais pas. Est-ce que j’ai de la famille qui m’attend quelque part ? Cela fait des années que je ne cours plus après des « miracles ». Je fus élevé par des moines et, c’est de là, que vient mon amour pour les arts martiaux et la nature. Les alters et cie, pour moi, n’avaient aucune importance. Certains moines et enfants comme « moi » en possédaient et, étaient de parfaits instructeurs pour l’apprentissage de l’art du combat. Pour notre apprentissage, ils nous emmenaient vers une cascade d’eau durant les saisons hivernales et nous obligeaient à rester dans l’eau pendant des heures. Apprendre à contrôler sa respiration et lutter contre le froid. J’étais toujours partant en essayant de rester le plus longtemps possible dans ces abysses d’eau glacée. Nul ne parvenait à mon niveau de concentration et pourtant, certains de mes camarades possédaient des alters. Je crois, que j’étais le seul à n’en possédait aucun. Du moins, c’était ce à quoi j’ai cru pendant de très longues années. Toutefois, être le dernier à reprendre mon souffle était pour moi une victoire sur les autres. À cause de ma chevelure blanche et de mes yeux rouges, j’ai toujours été exclu des autres. On me surnommait le démon blanc ! Est-ce qu’on me brutalisait ? Oui. Parce que, je me sentais inférieur, j’ai décidé d’apprendre dans le dos des adultes, l’art du maniement du sabre. Je n’étais âgé que de 4 ans quand j’ai dérobé un livre de techniques du sabre et des livres sur l’anatomie humaine. Attaquer les points vitaux est la base de tous arts martiaux. Peut-être que c’était trop dangereux ? Je me suis blessé plusieurs fois, des fois gravement, j’ai même porté plus de poids que les autres lors des entraînements de monter et descendre la montagne avec des sacs. J’ai aussi pratiqué plus d’exercices physiques que la moyenne des enfants. Je souhaitais équilibrer les choses. Je pensais qu’avec un corps bien bâti et maîtrisant les arts martiaux, je pouvais tenir tête à ceux qui possédaient des alters.
Cependant, quelqu’un le découvrit et me vendit auprès des aînés. Ces derniers me punirent et, m’enfermèrent dans une cellule dehors. Ce qui fut le début d’une série de visite en ce lieu lugubre. Qu’il fasse une chaleur à vous déshydrater, qu’il pleuve, qu’il vente ou bien qu’il neige. Mon corps, se souvient encore des coups que j’ai reçu. Les moines, ne se retenaient pas d’user de leurs pouvoir afin de me soumettre aux ordres. Bouddha… Je ne respectais en rien les règles. Même être privé de nourriture ne changeait rien. Je dirais qu’ils ne savaient pas quoi faire de moi. D’un enfant, qui osait aller au-devant des problèmes afin de pouvoir devenir plus puissant avec la seule force de ses poings. J’ai crié, pleuré au début et puis, j’ai trouvé qu’être enfermé, ne m’empêchais pas de développer mon corps, par des pompes, des abdos, de développer ma souplesse même si, ce fut une torture. En effet, le secret de posséder une un corps souple ? C’est de subir un entraînement à vous faire froid dans le dos. Vous tordre jusqu’aux limites du possible, et ce, depuis que vous savez marcher. Il n’est pas question d’alter ou quoi que ce soit… Toutefois, pour atteindre la puissance de manier une arme blanche, de se battre, il y a des techniques qui demandent de la souplesse. Vous avez déjà vu les entraînements des gymnastes chinois ? Si pas, vous devriez y jeter un œil. Car, c’est ce que j’ai subi.
Mes 6 premières années de vie, ne furent pas de tout repos chez ces moines. Je n’ai jamais été croyant. Car si Bouddha existait, le monde ne serait pas si injuste. Il n’y aurait pas de guerres. Les faibles, ne seraient pas en proie aux assauts de ceux qu’on catalogue de « vilains ».
Comme cette nuit-là… C’était un soir de pleine lune, dernier jour de l’été. Notre temple fut attaqué par des criminels qui cherchaient un abri. J’ai essayé de me battre pour protéger la seule maison que je n’ai jamais connue. Car, malgré tout, je leur été reconnaissant de m’avoir donné un toit et de m’avoir enseigné. Cependant, c’était peine perdue. Ils étaient bien trop forts. J’ai eu beau lutter avec mon sabre, je n’étais pas de taille. Cette nuit, il me sembla que la lune était rouge. L’odeur cuivrée du sang, le cri des fidèles d’un dieu qui encore une fois, fit la sourde oreille à la douleur d’autrui. Même-moi, je fus marqué par une cicatrice en forme d’éclair sur ma hanche. Il m’arrive encore, de sentir le liquide chaud et carmin de ceux avec qui, j’ai vécu pendant 6 ans. Leurs appels à l’aide me hantent encore aujourd’hui.
Je ne dois mon salut qu’à un homme. Un homme aux allures de Samouraïs. Cet Homme, Takaya Nobutsana. Celui qui devint mon sensei et mon père de substitution. Sa longue chevelure qui virevoltait dans le vent, lui au milieu des cadavres. Son visage était endommagé par des éclaboussures de sang, mais je n’ai jamais trouvé d’hommes plus charismatiques que ça. J’aurai pu mourir de mes blessures, mais j’ai rampé jusqu’à ses pieds en larmes. Je ne souhaitais pas mourir. Pas encore, j’étais bien trop jeune. Je souhaitais me venger des rebuts de la société, ceux qu’on surnommait « vilains ».
« Au milieu de tous ces cadavres, j’ai fait l’une des plus belles rencontres de ma vie »
Mon maître était un héros surnommé Samouraï Weather. Son pouvoir était celui de contrôler la météo. Même si, il prit sa retraite dès qu’il fit de moi son disciple. Nos journées, ensemble, me permirent d’aller de l’avant. J’appris énormément de lui, comme les plantes, les poisons, la culture de notre pays. On pouvait nous surnommer des « nomades ». Nous ne restions jamais au même endroit. Nos journées n’étaient jamais les mêmes. J’ai appris en Inde, leur art martial, le Pençhak Silat. Nous avons couché dans la Jungle, dans la forêt. Nous se sommes, jamais allé en Europe ceci dit. Quand, il y avait des personnes en danger ou qui avaient besoin d’aide, j’essayais d’aider mon maître qui répondait toujours présent à la douleur d’autrui. Je voulais lui être utile, mais, qu’est-ce que je pouvais faire ? Je n’étais qu’un apprenti combattant qui ne possédait aucun pouvoir. Pourtant, je souhaitais devenir un héros comme mon maître ! C’est la raison pour laquelle, même les tâches les plus « ingrates », je le faisais. Je mettais un point d'honneur à terminer mon quota de « bonnes actions ». Arrêter des malfrats avec la seule force de mon art pour le sabre et de mes poings et pieds.
« On ne juge pas la force d’autrui par son âge, mais par sa grandeur d’âme ».
Aider à construire des maisons dans les villages en sous-développement, pour la récolte de riz.. Takaya san et moi-même, on n’était pas rémunéré, mais on recevait de la reconnaissance. J'appris qu’un héros était de venir en aide à quiconque en avait besoin, pas seulement en arrêtant des méchants. Je partageais et, je partage encore son avis. Un héros ne devrait pas rechigner à faire les tâches dîtes « ingrates » comme, protéger des animaux en voie de disparition, apporter des médicaments ou de la nourriture à ceux qui meurent de faim. Construire une école pour que les enfants ne soient pas illettrées, aidé à la chasse et à la nourriture. Améliorer des conditions de vie est aussi très précieux. J’ai fait des rencontres qui me sont inoubliables. Je n’ai pas d’alter et alors ? J’étais le « héros » de certains enfants et, cela me suffisait. Ce qui me comblait le plus, c’était d’être avec mon maître. Celui-là même qui m’avait fait la promesse qu’il ne me laisserait jamais seul, pour me rassurer sur son lit d’hôpital qu’il allait s’en remettre.
Quand nous avons déménagé pour Tokyo, j’étais âgé de 13 ans. Là, j’avais la chance de rencontrer d’autres héros qui m’émerveillaient toutefois, certains se moquaient de mon maître. Ne comprenant pas son choix de prendre sa retraite anticipée. Ils se vantaient de leurs exploits et, je commençais à voir en eux que des personnes imbues d’elles-mêmes. Cependant, à ce moment-là, j’étais encore impressionné par les super-héros vraiment. Pourtant, tous me regardaient de haut parce que je n’avais pas de « pouvoir ». On me mettait dans le coin alors, que je savais très bien me défendre seul, je pouvais arrêter certains individus. J’étais un « guerrier » dans l’âme. Toutefois, c’était toujours la même rengaine qu’on me donnait : « Oh le mioche, laisse les super-héros se débrouillaient ». Est-ce qu’un super-héros est censé être vaniteux ? De plus, en parcourant les rues, je découvrais que certains usaient de leurs pouvoirs afin d’être idole, ou bien pour devenir riche… En quoi, ces derniers étaient des héros ? Il y avait des personnes dans le monde qui souffraient et, aucun d’eux ne les aidaient ? Ils osaient à chaque fois rabaisser mon maître alors qu'ils faisaient moins. Plusieurs fois, j'ai voulu me rebeller afin de prendre sa défense. Ce dernier me disait de ne pas m’en mêler pour ne pas descendre plus bas qu’eux.
S’il souhaitait faire bande à part, n’était-ce pas son choix ? Il ne se tournait pas les pouces, il voyageait pour aider le plus de monde possible ! Ce n’était pas un lâche, il faisait ce qu’eux, considéraient comme pas assez rentables pour leur image. Parce qu’ils étaient diplômés de la Grande université Yuuei, ils pouvaient se permettre de choisir les missions qui leur plaisaient ? Malgré tout, l’enfant que j’étais, qui les enviait d’avoir un pouvoir, croyait encore en eux…
« Même si, c’est pour une seule personne, je serais heureux si je lui suis utile, car cela signifierait que mon existence n’est pas si vaine ».
Poussé par mon sensei, qui reprit du service, je me devais de choisir un bon lycée quand j'ai atteint mes 15 ans. En réalité, c'est à cette période que mon sensei se rendit compte de mon alter sans me dire la nature, même un enseignant que je croisa dans la rue le découvrit quand, il se rendit compte que ses illusions ne marchaient pas sur moi. Toutefois, il ne m'avertit pas des masses. Me disant simplement, que je devrais tenter Yuei et, qu'il se portait garant pour moi. Je peux vous assurer que je l'ai cherché mon alter vraiment ! Je pensais même que c'était une blague. C'est ainsi, que sur recommandation, je suis entrée à Yuuei en visant la section support ! En effet, je m’entraînais déjà à dessiner des plans et des costumes. Si je pouvais aider celui que je considère comme un père avec mes inventions, alors je pourrais toujours rester près de lui, en particulier sur le champ de champs de bataille.
J’ai rencontré trois personnes, ces trois personnes étaient dans la classe A des héros ! Il y avait le ténébreux et taciturne Naoe Fuji, le classe et don Juan Haruie Kamenashi et le comique et énergique Hinata Echizen. Notre rencontre fut assez explosive. Particulièrement avec Naoe qui possédait l’alter de charger des objets d’énergie cinétique pouvant créer ainsi de fortes explosions. Haruie possédait le pouvoir de contrôler les hormones et, Hinata de se changer en loup. Haruie et Naoé étaient des amis d’enfance, c’est même Haruie qui arrivait à calmer les ardeurs de ce dernier.
Le premier, ne me considérait que comme un moins que rien et, parce que nous avions certains trains psychologiques similaires, il fallait toujours qu’on se cherche des poux l’un et l’autre. Sans utiliser son alter, je le battais au corps-à-corps. Ce qui le mettait en rogne. Je pense que c’était l’une des raisons pour lesquelles on ne s’entendait vraiment pas. Toutefois, ces souvenirs, je les chéri. Ce fut grâce à Haruie qui, poussé par Naoe de me contrôler pour m’humilier, que j’ai commencé à croire mon maitre et cet enseignant illusionniste, que je possédais bel et bien un pouvoir. En effet, ce dernier, essaya de me contrôler grâce à ses hormones, mais je ne ressentis rien. Cela ne me fit aucun effet. Nous fûmes tous deux surpris et dans l’incompréhension la plus totale. Est-ce que j'avais fait quelque chose ?
Quant à Hinata, ce dernier fut mon premier véritable ami. Il était différent des autres et, était comme moi, envieux des alters des autres. On s’entraînait souvent à combattre même si, le résultat était inchangé. Notre amitié ne plut à pas à grand monde, surtout pas à Naoe qui s’en prit à lui. Je souhaitais qu’il arrête de lancer des billes explosives sur Hina. Je me rappelle m’être interposé entre une dernière bille et celui que je devais protéger à tout prix. La bille n’explosa pas. Encore une fois, je fus pris au dépourvu, mais fou de rage, je me suis jeté sur lui et l’ait plaqué au sol en le frappant. Il avait beau essayé de charger ses objets, rien ne vint. Dévoilant ainsi aux yeux de tous, que je possédais bien un alter !
À partir de ce moment, nous quatre devinrent « camarades » pour commencer avant d’être liés comme des frères. Naoé et Haruie m’expliquèrent que je n’étais pas sans alter. Que je possédais celui d’annuler ceux des autres du moins, ils le pensaient. Cependant, m’entraîner à user de ce pouvoir sans me faire attraper des aînés c’était autre chose. Seul le directeur et, notre enseignant principal (en comprenant mon maitre) connaissaient la nature de mon pouvoir. Je demandais à certains d’user de leurs capacités et, je me suis retrouvé à tournoyer dans les airs, à être collé à un tronc d’arbre, empoisonné, ou encore à me retrouver encastré dans un mur. Tous essayaient de m’aider à trouver le mécanisme de ce pouvoir. Je ne l’ai trouvé qu’en défendant Naoe d’un méchant lors d’une sortie. Ce dernier avait essayé d’user d’une technique de laser que j’ai annulé en voulant le protéger de mon corps.
Dans cette académie, entouré de mes trois amis, en nous réunissant à chaque fois à la fin des cours, moi faisant leurs costumes de héros, je me sentais vraiment utile et accepté pour ce que j’étais. J’étais vraiment loin de me douter que la vie allait définitivement me tourner le dos. Que les héros n’allaient plus que représenter à mes yeux, des imposteurs qui se remplissent injustement les poches.
« Une personne ne meurt jamais vraiment tant qu’elle est encore vivante dans le cœur d’une autre ».
La dernière leçon que j’ai reçu du Super héros Nobutsana Takaya. Ce dernier fut accusé de trahison envers la communauté, et de tentatives de meurtres sur certains civils. Je me rappelle encore le jour où j’ai entendu les nouvelles. Il pleuvait ce jour-là. Pour moi ce fut une aberration. Je ne voulais pas le croire. Je suis rentré le plus rapidement possible « chez nous », mais, je n’ai trouvé qu’une maison « vide ». J’ai essayé de le chercher mon sabre à la main pendant des jours, mais aucune nouvelle de lui et puis, Hinata, Haruie et Naoe furent kidnappés. On disait que c’était encore un acte de mon sensei. Avez-vous déjà eu l’impression que le monde s’écroulait sous vos pieds ? Moi oui !
Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Malgré que nos enseignants nous intimassent de rester à nos places. Je fus interrogé par la police, bien que certains faisaient de moi un potentiel suspect ! Je voyais à leurs regards qu’ils m’accusaient d’avoir quelque chose avec la disparition de mes amis et de ces meurtres. Je ne pouvais plus rester dans cette école. Finalement, on prit la décision à ma place. J'ai eu beau clamer l’innocence de mon héros et la mienne, je fus expulsé de l’école.
Personne ne m’a cru même pas, mes autres camarades de classe de support avec qui, j’étais arrivé à tisser des liens… Finalement, tout ceci n’était que du vent n’est-ce pas ? Nos liens ne comptaient-ils pas ? A croire que non. Je fus placé sous surveillance, mais suis arrivé à m’échapper des policiers qui étaient chargés de ma garde. Mon sabre sur le dos, je courais sans savoir où j’allais. Qu’importe la douleur dans les jambes, celle de mon cœur était plus douloureuse. Tout ça, c’était faux. Je priais du fond du cœur que mes amis étaient vivants. J’aurais pu me faire attraper si mon maître ne m’avait pas soudainement tiré en arrière dans une ruelle, sa main couvrant mes lippes.
Il m’emmena en direction d’un temple et m’expliqua qu’il était innocent. Qu’un vilain se faisait passer pour lui. Son alter lui permettait de changer d’adn et de prendre l’apparence de n’importe qui. Ce dernier, était celui qui détenait en otages mes frères d’armes comme on s’appelait, ainsi que d’autres enfants. Cependant, notre discussion fut de courte durée, des héros surgirent et nous barrèrent la route. Il y avait des visages connus, comme celui du numéro 2…. La première chose qui me vint à l’esprit, ce fut, comment ils nous avaient retrouvés ? La réponse vint sans que je le demande. Ils m’avaient accroché un gps en se doutant bien, que je les mènerais vers mon maître.
J’ai eu beau essayé de leur expliquer, ils ne souhaitaient rien entendre. Pour eux, nous étions coupables. Pourquoi est-ce qu’ils ne lui faisaient pas confiance ? N’étaient-ils pas coéquipiers ? Ils partageaient le même but ? Alors pourquoi remettre en question la sincérité de mon maître ? Ils ne comprenaient pas que mes amis étaient en train de mourir ? On avait beau leur donner l’adresse pour qu’ils s’y rendent.. Pas un ne voulait le croire. C’est de là, que mon maître engagea un combat afin de me permettre de me sauver et d’essayer de sauver mes amis et qui sait, obliger les autres héros à me poursuivent. Je ne voulais pas le quitter. Mais, est-ce que j’avais le choix ? Le temps était compté. Il me donna un sourire doux en me disant que cela irait..
Mensonge.Pourtant, sur le moment, je l’ai cru et je me suis rendu dans une église abandonnée. Quelle ne fut pas l’horreur de voir mes amis accrochés à des croix. Ils saignaient. J’ai essayé d’aller les sauver, mais je fus arrêté dans ma course par les deux coupables de cette mascarade. Celui possédant l’alter de l’adn et l’autre, possédait apparemment une force monstrueuse. Ils se moquaient de moi. Je les ai combattus, parfois, je suis même arrivé à stopper leurs techniques quand ils s’apprêtaient à donner un coup fatale, pourtant tout ce que je gagnais, ce fut d’être gravement blessé et de tomber dans l’obscurité.
Quand, je repris conscience, je me retrouvais attaché. Au bord d’un navire et enchainé. Là, les vilains me donnèrent un choix, parce que c’était tellement amusant de me voir souffrir. Ils n’avaient aucune intention de me tuer, peut-être que leur but final, était que je me range de leurs côtés ou du moins, qu'un élève de cette prestigieuse école s'auto-détruise ? Qui sait ? Jusqu’au dernier moment, j’ai cru que des super-héros viendraient me sortir de ce cauchemar. Que mon maître se manifesterait. Oui, ils ont réussi à me faire perdre la foi en ces héros égocentriques. M’ouvrir les yeux…
On me donna le choix, sauver mes trois amis, élèves de Yuuei ou bien ces 5 enfants de 6 à 10 ans qui pleuraient. J’ai essayé de me débattre, de les supplier de prendre ma vie à la place d’eux tous ! Pourtant, parce que nous sommes des « héros », nous devons protéger les plus faibles. Le choix était donc logique, mais pas plus facile. C'était tout le contraire. L'école, ne nous apprends pas ce genre de leçons. Nous apprends pas à faire face à cette situation. Ce sont mes amis qui m’ont dit de relever la tête et, me rassurant en m'affirmant qu'ils auraient fait la même chose. Sauver les innocents. Ce qui m’a achevé étaient leurs sourires entachés par leurs larmes. Survivre et être heureux pour eux, ils m'ont demandé.
Je me rappelle avoir crié quand j’ai vu ces criminels tuaient mes seuls amis devant mes yeux en les noyant un par un. Cela raviva des souvenirs de cette nuit ensanglantée au temple. J’ai essayé de me débarrasser de mes chaînes, j’ai même appelé à l’aide, mais rien. Personne n’est venu même si, j’ai supplié qu’ils arrêtent.
Ce qui s’est passé ensuite ? Je ne sais plus trop ! Je crois qu’avec les enfants, je fus relâché pendant, que les soi-disant héros débarquèrent quand tout fut terminé. Un combat s’est engagé ? Peut-être, je ne m’en rappelle pas, j’étais en état de choc. Tout ce que je souhaitais, c’est qu’on repêche leurs corps. Personne ne sait ce qui s’est passé, les enfants traumatisés retournèrent dans les bras de leurs familles cependant, dans mon cas, la seule personne qui m’attendait se trouvait sur un lit d’hôpital. Je n’ai rien dit aux policiers, je ne saurais même pas dire qui m’a interrogé.
Cette affaire fut rapidement étouffée. Il fallait que la société continue de croire en ses héros. Ils s’étaient trompés, mais ils ne l’avouèrent jamais au grand public. Quant aux élèves de Yuuei, on offrit de grosses sommes d’argent en compensation en disant à leurs parents que leurs enfants étaient des héros. Qu’ils ont risqué leurs vies pour sauver celles des enfants. De toute façon, leur kidnapping, s'est fait en dehors de l'établissement alors, la faut ne revenait pas vraiment à l'école et, c'est pour ça qu'ils s'en sont sortis assez facilement.
Moi, j’aurais voulu mourir ce jour-là. Tout comme mon maitre. Ce dernier ne pourrait plus jamais agir en tant que « Super ». Bien que l’envie ne soit plus là. Mon sensei, ne fut plus que l’ombre de lui-même. Tout comme moi ! Les Super héros connus et nouveaux reçurent la gloire qui ne leur revenait pas. À ce moment-là, une haine contre ma faiblesse, contre ces êtres qui osaient se faire appeler « héros » naquit. Nous deux, avons disparu deux jours après.
Où nous sommes allés ? Je le garde pour moi. En tout cas, c'était loin de cette ville asphyxiante. Plus personne n’entendit parler de nous deux. Lors de notre départ, je me suis juré à moi-même que je me vengerais.
Je suis pourtant revenu il y a 6 mois en tant qu'enseignant dans un lycée ainsi qu'ingénieur indépendant. Mon but est simple : leur asséner un coup de poignard dans le dos comme ils l’ont fait pour mon maître et moi ! M’approcher d’eux, de cette académie et de ces élèves pour mieux les détruire. Leur montrer que les héros sont tous de véritables hypocrites et des menteurs. Ils ne se rappellent pas de moi. Tant mieux, parce que moi, je me rappelle d'eux tous.
TO BE CONTINUED