Sparkling shyness • • • HaruHaru

Mon histoire… Il n’y a vraiment rien d’intéressant désolé… Je vais quand même vous la raconter. Je suis née à Kyoto, je ne me rappelle plus de l’heure, mais ma mère m’a dit qu’il faisait très froid. Peut-être était-ce la nuit. Je suis un enfant hors mariage. Fruit d’une liaison. Mais pas d’une simple liaison, c’était beaucoup plus compliqué… Désolé, je me mélange. Je m’explique : ma mère est originaire d'Italy. Mais elle a passé trois quarts de sa vie au japon. Son individualité l’obligeait à être tout le temps en mouvement. En touchant une personne, elle arrive à savoir à peu près tout de cette personne. Et on la demandait donc dans plusieurs affaires criminelles. Elle est tombée amoureuse d’un de ses clients et c’était réciproque. Ils se sont mariés et on vécut pendant plusieurs années ensemble. Ils eurent un fils, Sora. Tout allait pour le mieux, cette famille semblait incarner la perfection. Semblait. Car tout n’était pas aussi rose. Son ancien mari la battait, violemment, des fois sous les yeux de leur fils qui a découvert ses pouvoirs lors d’une scène de ménage. Les parents se criaient dessus fortement et il a commencé à hurler à son tour. Ses hurlements se faisaient beaucoup plus violent que ceux de ses parents, mais avant que ceux-ci ne se rendent compte, il avait relâché une onde de choc détruisant tout l’intérieur de la maison. Heureusement qu’ils ne vivaient pas en appartement. Les événements s’enchaînèrent et ma mère en a eut marre. Elle ne voulait pas abandonner son fils, mais ne voulait pas vivre comme une victime le reste de sa vie. Elle décida donc de porter plainte.

Elle se retrouvait pour la première fois dans la peau de la victime. Elle avait gagné contre son mari judiciairement, ce dernier étant parti en prison pendant 2 ans. Mais il y avait un certain match nul. Car malgré son séjour en prison, le père réussit à avoir la garde de l’enfant, car ma mère était trop mobile, instable jugée par les psychologues, or le seul mal que son ex mari avait fait était de lever la main sur elle, mais jamais sur son fils. Je pense que d’une certaine façon, elle ne s’en est jamais remis de ce coup. Elle quitta donc à jamais, le milieu policier, judiciaire et alla s’installer dans le pays qui lui semblait le plus familier : le japon. Mais en prenant cette décision, je pense qu’elle savait qu’elle ne verrait plus vraiment son fils. Elle essayait de se dire qu’elle ne l’abandonnait pas, mais fond, je crois qu’elle le savait. Elle est depuis lors dans le milieu de la publicité, du marketing. Gagnant assez bien sa vie. Un jour qu’elle rentra chez elle, elle fut poignardée par un truand dans une ruelle sombre et déserte. Perdant son sang, elle se disait qu’elle allait mourir. Elle se réveilla dans un hôpital, avec à ses mains un homme disposant d’un étrange costume. C’était un héros, et il l’avait sauvé. Et de fil en aiguille, ils se sont retrouvés ensemble.

Et c’est comme ça que je suis née. Pourquoi est-ce que je dis que je suis le fruit d’une liaison ? Et bien ma mère n’était pas officieusement divorcée. Elle et mon père ont fait quelque chose de très immature, mais aussi de très beau. Mon père, sachant tout d’elle, de son histoire tragique, demanda quand même sa main. Ils ont organisé un mariage improvisé et se considèrent maintenant mari et femme même si légalement, ce n’est pas le cas. Après il y a eut moi. Ils ont été des parents plus qu’attentionné pour moi. Toujours souriant, toujours content de me voir. Je me sentais comme une pierre précieuse en leur présence. Mais c’était très différent à l’extérieur. Dès la maternelle, mes relations sociales n’ont jamais été bien… Chaleureuse si on peut le dire ainsi. On était deux, l’intello et l’inutile. Je ne savais rien faire, l’autre, avec qui j’étais plus ou moins ami, au moins était super intelligent. Presque tout le monde avait découvert son individualité sauf moi. J’avais peur de finir… Normal… Alors je me suis donné à 200% dans une activité que j’avais toujours apprécié : la course. Lorsque je cours, plus rien ne compte, j’ai juste l’impression de voler, oubliant que mes jambes sont en feu et me concentrant sur le vent caressant mes cheveux et mon visage. En classe sportive, j’arrivais toujours à être le premier un peu partout, chose qui surprenait à peu près tout le monde. « Le timide normalement se met aux livres ou au dessin » me disaient les gens. Mais non, moi, c’était le sport. La course et la gymnastique pour être plus précis. Et quelque semaine avant mes cinq ans, lorsque je croyais que tout espoir était terminé, tout en me consolant avec mes capacités sportives, dans la cuisine de la maison, je m’amusais à vouloir faire comme mon père et essayer seul de faire une omelette. Les choses ont… Très mal tournée. Un gaz ouvert de façon exagérée. Une petite étincelle et c’était l’explosion. Mes parents, alors à l’extérieur, sont rentrés, affolés, et imaginant le pire. Ils ont juste découvert une mini torche humaine recroquevillée contre elle-même, apeurée. En levant ma tête, je ne sais toujours pas si c’était un sentiment de fierté ou du soulagement qui apparaissait sur leur visage.

Après cet évènement, ma mère m’a raconté sa vie passée. Je lui ai clairement dit que ça ne change en rien la façon dont je la vois. Je n’ai jamais été capable de fusionner aussi vite avec un élément. Une explosion se fait en un instant, on n'arrive toujours pas à expliquer ce qui s’est passé. Mais tout ça s’est du passé. Aujourd’hui, je suis quelqu’un de nouveau. Je suis toujours aussi timide… Enfin, je crois… Et toujours aussi influençable, d’une certaine façon, mais tout au fond de moi-même, je sais que je pourrais toujours compter sur mes parents et surtout que je vaux quelque chose. Je me dis que ce sont les seuls qui m’épauleront vraiment. Je n’ai jamais eut de vrais amis, je ne comprends pas vraiment cette notion de confiance entre deux personnes qui n’ont absolument rien qui les rapprochent. Mais il y a pleins de choses qu’il faut que j’acquiers. J’ai tenté ma chance à Yuuei et contre toute attente, j’ai été accepté. Je suis maintenant en deuxième année. Je suis plutôt fier de moi pour avoir tenu jusque là. Mes parents sont je pense les plus fier du monde haha. Mon père n’est malheureusement pas un professeur là-bas, mais il m’aide comme il peut. Socialement parlant, la première année n’a rien donné. Une avancé discrète, une présence presque invisible en classe… Mais pendant cette deuxième année, j’ai un nouveau but : me faire des amis.