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Still, life is beautiful || Kaede Fuko

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MessageSujet: Still, life is beautiful || Kaede Fuko  Still, life is beautiful || Kaede Fuko EmptyDim 4 Sep - 15:28

❝ Kaede Fuko ❞


 

Pouvoir
Deterioration Kaede touche l'objet de son choix et sous sa volonté, la partie touchée se dégrade, s'use graduellement, et au bout d'une seconde au minimum, elle disparaît. L'objet dans sa totalité peut s'évaporer, mais le délai de dégradation varie selon la taille et l'épaisseur de l'objet. Elle peut blesser un humain ou un animal si elle le souhaite : la peau brûle, puis la chair et si elle tient l'être vivant assez longtemps, la partie disparaît définitivement.

Ses limites    Comme dit plus haut, ce pouvoir a beau être puissant, il a de nombreux inconvénients. Faire disparaître un objet peut prendre beaucoup de temps selon la taille et l'épaisseur de la matière. Un simple verre disparaît en 2 secondes. Une voiture disparaît en 30 secondes. Un bras de femme mince disparaît en 15 secondes. Un bras d'homme musclé disparaît en 25 secondes.
    Kaede peut endommager son ennemi avec n'importe quelle partie de son corps, mais l'ennemi ne peut l'être s'il la touche.
    En combat, ce n'est pas pratique. C'est pourquoi Kaede compense en pratiquant des arts martiaux, dans le but d'atteindre l'ennemi et de lui faire le plus de dégâts possibles. Toutefois, si Kaede utilise trop souvent son pouvoir, ou bien trop longtemps, elle perd connaissance. Si elle s'efforce, elle risque bien de cracher du sang.

Note : Elle ne peut s'endommager elle-même.
16 ans × Yuuei - 2A × Héroïque
née le 13 novembre à Abashiri
Nom de Héros Physalis ou Hōzuki en japonais.
de nationalité Japonaise
préférant tout le monde
et se trouvant célibataire

Super IRL !

mon pseudo web c'est Kae', Onee-sama, Kaede, Aneue, Kae-chan, Ojou-sama... Haha, choisissez celui qui vous plaît le plus.
NOUVEAUX SURNOMS LEL
Le poussin, la mascotte, la shippeuse de l'extrême, OPG (One Pichenette Girl)...
j'ai 1 + 1 + 1 +...
et j'ai découvert MHA d'une amie trop mignonne qui était à Street, qui jouait Asuka Maeda et que j'aimerais bien retrouver en fait *lève une pancarte "JE CHERCHE ACTUELLEMENT UNE ADORABLE JEUNE FILLE AUX CHEVEUX BLEUS, ASUKA MAEDA - KAEDE"*
d'ailleurs je pense que c'est un Super forum sur un Super manga. Malheureusement, je n'aime pas beaucoup la façon dont on présente notre personnage. Seul point négatif.

 

qualités
Joyeuse et optimiste × Ambitieuse et suit ses principes à la lettre × Honnête et franche × Respectueuse et féministe × Mature et innocente × Rassurante et délicate × Forte et déterminée × Pleine d'assurance et d'élégance × Intelligente et observatrice x Toujours souriante et chaleureuse × Très gentille et à l'écoute × Pleine d'humour et rit à tout × Joue du violon × Soif de savoir insatiable, par conséquent elle lit beaucoup et elle s'intéresse particulièrement au théâtre × Le scrapbooking × Joue aux dames, aux échecs... Et à l'action ou vérité haha ! Cachez-vous, attention × Joue au karuta à ses heures perdues × S'entraîne au karaté et au bokator × Aime les enfants - même bien trop - × Aime les films d'horreur × Craque pour tout ce qui lui semble adorable × Philanthrope x Aime les futilités de la vie × Spécialiste des combats rapprochés et tacticienne × Forte puissance physique et résistante × Soins médicaux (elle a toujours une trousse de secours sur elle) x Elle aime, c'est peut-être un exploit ? x A aidé des infirmières lors d'une attaque de vilains
défauts
Taquine × Mauvais sens de l'orientation × Beaucoup trop d'empathie × Secrète × Maladroite × Naïve × Un peu acerbe × Pleine d'audace × Très obstinée × Trop fière × Petite menteuse et bonne comédienne de surcroît × La façon dont elle se met en colère est horrible, tant que vous ne voudriez plus la voir x Téméraire × Solitaire × Maman-poule × Ne soyez pas trop drôle, elle risquerait de sortir son rire strident de la mort qui tue × Se cache derrière sa veste, son écharpe ou un quelconque objet lorsqu'elle est gênée × A tendance à caresser les cheveux d'un tel lorsqu'il semble avoir besoin d'encouragement × Mordille ses lèvres lorsqu'elle est perturbée × Oh, elle éternue comme une souris, c'est agaçant à la longue × Arachnophobe × Effrayée à l'idée que l'on découvre ses faiblesses × Hait la pitié × N'arrive pas à avaler une pelure de tomate × Répugnée par les classifications × Ressent une certaine aversion pour ceux qui exploite à mauvaise escient leur alter × Abhorre les préjugés × Ne peut supporter le fait d'arracher une vie × Déteste le machisme x A horreur de perdre × Santé fragile × Peu endurante × Embolie pulmonaire x Crise de spasmophilie x Elle a hurlé sur son père une fois x Hum... Elle a déjà noyé un moustique dans de l'eau de vaisselle pour le regarder agoniser et se noyer. Est-ce que ça compte ?
Mon personnage est représenté par

Code:
<span class="Rouge">►</span> Ilya Kuvshinov_ Original _ Kaede Fuko





❝ Plus Ultra !! ❞

Le passé construit le présent, et le présent construit l'avenir

« NEC POSSUM TECUM VIVERE NEC SINE TE »
« I cannot live with you or without you »

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Chapitre I

    Kaede Fuko, tu es fille unique et tu es née dans une ville triste, humide et froide. Tout près de la prison dans laquelle les opposants politiques de l'ère Meiji ont dû vivre dans les pires conditions. Un seul membre de ta famille y est mort, étant contre l'impérialisme ; il est la honte de la famille et sa descendance a porté ce fardeau jusqu'à maintenant. Heureusement, son sang ne coule pas en toi, tu as celui de son frère qui prônait l'impérialisme. Aujourd'hui, ta famille prospère, elle est riche et elle est toujours adepte de l'éducation nippone traditionnelle.
    Tes parents se sont rencontrés grâce à un mariage arrangé. Tu es donc née d'un mariage sans amour. Mais c'est commun, dans les familles aisées, tu ne t'es alors jamais posée la question de savoir si c'est bien ou non. Ton père est assez âgé, il avait 39 ans lorsque tu as vu le jour, tandis que ta mère en avait 20. D'ailleurs, elle est fille de poissonniers, si elle a eu la chance de se retrouver dans un environnement si fastueux, c'est bien grâce à son apparence plaisante. Elle n'a pas eu d'éducation particulière. Mais toi, tu en as bénéficié, et tu as la chance de suivre des études convenables. Contrairement à elle, qui te voue une certaine rancune et de la jalousie. Au départ, elle t'aimait, elle t'aimait comme une mère aime son enfant. Mais au fur et à mesure que tu grandissais et t'embellissais, elle a vu sa vision de ta personne changer. Tu es devenue une dame aux yeux des membres de la famille, tandis qu'elle n'est que la fille de poissonniers là par chance. Auparavant, tu ne savais pas que ta génitrice subissait tant de brimades et souffrait les remarques désobligeantes de tes oncles, de tes tantes et de ta grand-mère chérie. Tu n'as su qu'à 12 ans en assistant aux disputes lors d'un repas. Tu as aussi vu à cette âge que tu étais un fardeau pour elle.
    Tu n'as pas seulement vu que ta mère qui t'insulte et te frappait souffrait. Tu as aussi vu que ton père, que tu admires tant, a honte. Honte pourquoi ? Car il est handicapé de la jambe. Il n'a ni chair, ni muscle dans une jambe. Tu pensais qu'il était fort, qu'il était incroyable et que même sans alter, il était un super-héros à longueur de journée. Mais un jour, on t'a dit qu'il avait honte de son inaptitude, que ce soit dans la rue, au travail ou lors des repas. Mais peu importe, pour toi. Il est fort. Malgré sa maladie, il travaille, marche dans les rues, rit, vit une vie normale. Il est ton héros. Il l'était, l'est et le sera pour toujours, à tes yeux. Même s'il faiblit.

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Chapitre II

    Tu es la première enfant de la fratrie, issue du maître de la famille, à naître. Tu es un petit rayon de soleil, tu surprends, tu émerveilles et tu émeus même ton insensible grand-mère paternelle. Malheureusement, tout le monde espérait un garçon : tu es née fille. Tu ne pouvais pas être à la tête de ta famille. Mais ce n'était pas grave, au fond. Tout le monde t'aimait, au moins. Et à un an, tu as commencé à marcher et à parler. On te filmait continuellement, on prenait des photos de toi, et ta grand-mère qu'on connaissait insensible adorait te confectionner des robes de poupée avec son alter qui consistait à coudre. C'était peut-être elle qui t'aimait le plus, étrangement. Elle voulait toujours te voir. Elle voulait toujours t'entendre l'appeler. D'ailleurs, à tes 2 ans, elle t'a acheté un chaton que tu as appelé "Poutipouticat". Tout le monde riait, lorsque tu le câlinais et l'appelais. Il était capricieux, et il n'était pas très câlin, tu ne le savais pas.

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Chapitre III

    4 ans. Tu allais passer un test pour identifier ton alter. Tu pensais obtenir celui de ta mère : les pouvoirs de floraison et de soin. Des pouvoirs remarquables, honorables, si beaux ; qui peuvent sauver et embellir tant des vies sans combattre. Tu l'attendais avec impatience, ce jour où tu verrais apparaître ton alter. Tu passais ton temps à regarder des vidéos sur All Might et à suivre ses exploits. Ta grand-mère se demandait souvent si tu ne te lassais pas de cela. Mais tu n'y pouvais rien. Tu l'admirais. Tu te disais que ton géniteur lui ressemblait, à sourire ainsi. Ah mais bien sûr, le héros que tu préférais c'était ton cher père. Et la femme la plus respectable à tes yeux, c'était ta mère. Elle était belle, rayonnante et elle soignait les miséreux. Tu voulais être comme tes parents. Tes espoirs sont malheureusement vite dissipés lorsque tu blesses inconsciemment un camarade de classe, le jour du test d'identification, avant ton passage. Tu lui tenais seulement la main, et tu l'as entendu crié de douleur, puis pleurer. Tu n'as pas compris tout de suite, mais en voyant du sang claquer sur le sol, les adultes ont compris.

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Chapitre IV

    Les adultes ont compris que tu avais un alter dangereux et offensif. Un alter pour faire le mal autour de toi. Deux t'ont mis à l'écart et t'ont fait tenir des objets qui à chaque fois, disparaissaient en quelque seconde dans le creux de ta main. Un t'a donné son bras, pour vérifier les limites de cet horrible pouvoir dont tu avais possession. Il voulait croire que tu ne pouvais pas faire tant de mal, il croyait en toi et en ta bonne étoile. Il espérait que tu n'avais pas l'alter pour détruire, toi qui voulais devenir un héros et sauver des vies autour de toi. Tu voulais devenir ce genre de héros souriant et fort, comme All Might, et déterminé et sans peur comme ton père. Tu as longuement inspiré et tu as posé ta main sur le bras de l'adulte. Son visage s'est crispé et tu l'as aussitôt retirée, les larmes te montant aux yeux en voyant la plaie. Il saignait à flot. Il a fini par avoir peur de toi, qui plus est, tu ne semblais pas savoir contrôler ton alter. Deterioration. Ton alter servait à faire disparaître et à arracher des vies. Pas à en sauver. Tu étais destinée à devenir un vilain. Cela t'a fait un choc. Un gros choc. En rentrant, tu n'as pas dit un mot, et tu t'es assise sur ton lit. Ton chat est venu se frotter à toi, et tu n'as pas noté cette soudaine marque d'affection. Tu as juste regardé le paysage, la neige, à travers ta fenêtre. Tu as pris ton doudou dans tes bras. Celui-ci a disparu en peu de temps. Tu n'as plus rien touché de la journée, tu te trouvais dangereuse et tu te demandais : « Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? ». Pourquoi t'avoir donné un alter diamétralement contraire à celui de ta mère ? Ton père n'a pas su comment gérer ton mal. Alors il t'a mis des gants. Comme ce n'est pas toi qui les touchais, ils n'ont pas disparu. C'était un peu difficile à vivre, pendant un temps. Tu avais l'impression d'être un danger pour la communauté. Et tes gants le montraient bien. Mais si c'était pour réprimer le mal dans l’œuf, tu ne voyais aucun mal à être mise en quarantaine non plus. Le directeur t'a appelée, toi et tes parents, suite à la bruyante information comme quoi ton alter était effrayant. Il a fortement insisté pour qu'on t'apprenne à être gentille, à haïr le mal. Il avait peur pour ton avenir. Il était gentil. Il ne voulait pas que tu deviennes un vilain. Surtout dans la ville qu'était Abashiri. Donc on t'a inculqué le sens des responsabilités envers la vie, la nature, l'Homme ; le respect envers les aînés ; à être sereine et à pardonner autrui ; à rire de tout et à bien prendre les choses ; à voir les choses de façon positive... On voulait faire de toi un ange, entre autres. Un ange avec un pouvoir terrifiant.

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Chapitre V

    Tu as appris à accepter les choses telles qu'elles étaient, ton père pensait que c'était parce que tu refusais la réalité que ton alter se déchaînait et que tu ne pouvais le contrôler. Mais petit à petit, on constatait des changements dans ton comportement et chaque semaine, on te faisait toucher des objets. En un mois, seul un objet n'a pas disparu. Tu en étais évidemment ravie. Indubitablement, tu changeais. Et tu n'avais plus peur de ton alter. En revanche, ta famille et tes amis d'enfance avaient peur de toi. Car tu ne maîtrisais pas parfaitement ton pouvoir. Cela te blessait un peu, de voir que tu étais vue comme un monstre, comme un vilain. Mais tu faisais tout pour paraître comme un héros. Tu défendais les enfants, les tortues et tu essayais de soigner les blessés avec ta mère. On t'appréciait davantage, mais on se méfiait toujours de ta personne. Tu avais beau être adorable, tu portais une malédiction. C'est pourquoi, tu jouais toujours seule. Tu avais beau ne pas pleurer, car tu voulais être comme ton père, ton chat savait que tu te sentais triste et il venait se frotter à toi, de temps en temps. Alors qu'avant, il hérissait ses poils lorsque tu l'approchais. Maintenant qu'il venait vers toi, c'était toi qui ne voulait pas le toucher.

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Chapitre VI

    5 ans. Tu maîtrisais presque ton alter et tu as découvert que tu pouvais faire disparaître un verre avec ta jambe. Les habitants se méfiaient toujours de toi. Lorsque tu tendais ta main gantée, ils reculaient et réprimaient un cri. Tu te disais tant pis, ils avaient le droit de réagir ainsi, tu leur avais fait peur.

    Ta mère voulait que tu prennes des cours de violon. Ton père voulait que tu apprennes le bokator, pour que tu saches te défendre sans alter. Ta génitrice ne voulait en revanche pas que tu pratiques cet art martial, car, c'est pour les garçons ; à l'époque, tu n'avais pas cette notion de fille et garçon, donc tu t'en moquais. Tu as finalement dû prendre les deux cours. Tu étais douée pour chacune de ces disciplines. Tu étais intelligente et tu imitais bien tes professeurs. Vers tes 7 ans, tu es allée à Tokyo pour la première fois. Tu as obtenu la première place lors d'un concours pour violonistes, et plus tard, tu as obtenu la troisième place pour tes compétences au bokator. On était fiers de toi. Tous. Puis ton chat t'a griffée le bras, lorsque tu as tenté de l'enlacer. Ta grand-mère l'a mis à la porte pour te protéger. Ton bonheur a été de courte durée.

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Chapitre VII

    8 ans. Tu maîtrisais ton alter à la perfection. Tes mains n'étaient plus gantées et tu ne faisais plus rien disparaître. Ton père t'a fait promettre de n'utiliser ton alter qu'en cas d'urgence, et tu as accepté par bon sens. Tu ne voulais plus faire de mal, tu ne voulais plus effrayer qui que ce soit. Tu préférais tendre la main. Pour te faire pardonner de toutes ces années d'inquiétude, tu as promis de devenir la fille que tes parents souhaitaient. La mère, devenue revêche suite aux rumeurs sur ta personne, te porte toutefois une grande rancune et a cru avoir porté un enfant démoniaque. Elle était très superstitieuse. Et elle se croyait maudite. Mais en entendant tes paroles innocentes, elle s'est reprise in extremis et s'est dit qu'il faut t'aimer. C'était son travail en tant que mère. Dire qu'elle a regretté t'avoir donné vie. Tu as donc appris la cérémonie du thé, comment te tenir, comment répondre, l'ikebana, comment broder, cuisiner, comment prendre soin de toi, et tant de choses fortement sollicitées chez une dame japonaise. Tu es devenue une femme exemplaire, comme voulue dans la tradition nippone, et comme le voulait spécialement ta mère, qui a, plus tard, de nouveau retourner sa veste.

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Chapitre VIII

    12 ans. On te regardait plus, tout le monde disait que tu étais plus jolie que ta mère, la fille de poissonnière. Elle qui était fière de son sang, s'est vue rougir de honte devant ses origines. Elle t'a jetée la faute, toute la faute, si un jour l'humanité disparaissait, ce serait également de ta faute à ses yeux, et elle est redevenue revêche. Sa douceur, qui a charmé les parents de ton père, a disparu et elle t'a clairement confiée qu'elle regrettait ta naissance et le jour où elle a épousé ton père pour l'honneur de la famille. Elle t'a dit, avec toute la haine du monde : « J'ai été assez bête pour épouser un handicapé. Qui à part moi aurait accepté d'épouser un tel homme ? un homme aussi laid ? Il n'a rien de plaisant à l’œil, si ce n'est son argent et son nom. J'aurai préféré épouser un homme normal, sans inaptitude, beau, riche ou non ! Et avec un alter ! C'est parce qu'il n'est pas un homme avancé que tu as un alter destructeur ! Monstre ! Maudite ! Damnée ! Comment as-tu osé naître dans mon ventre ? Regarde ce que tu as fait à mon corps, il est devenue laid ! Pourquoi es-tu née ? Qu'apporteras-tu au monde ! J'ai perdu beauté, honneur. J'étais aimée avant l'apparition de ton alter, même si j'étais poissonnière ! Et puis tu es née. Il aurait mieux fallu que tu n'aies pas d'alter. Non, que tu meures comme mon premier enfant : étranglé par le cordon. J'aurais voulu l'autre. Pourquoi n'es-tu pas comme je le souhaite, Kaede ? Pourquoi, dis-moi ?! ». Son regard t'effrayait, alors qu'elle s'approchait de toi et te broyait les épaules de ses mains abîmées. Tu ne la reconnaissais plus. Tu t'es mise à rire pour faire passer l'anxiété, comme on te l'a appris. La balafre. Elle t'a giflée. Tu l'as peut-être blessée, en riant. Ta naïveté et ton ignorance a vexé ta génitrice. Tu es peut-être un peu bête, finalement. Ou est-ce juste le fait que tu ne comprennes pas les autres. Après tout, tu as connu peu de contact humain. Mais est-ce une excuse pour justifier le fait que tu aies fait pleurer ta mère ? Tu l'as regardée sangloter, à terre. Impuissante, face à ses larmes, tu as senti ton cœur se serrer dans ta cage thoracique ; un nœud s'est formé dans ton estomac ; tes yeux se sont mis à picoter ; aucun son ne traversait la barrière de tes lèvres. Tu te sentais horriblement mal. Comme si on était venu t'arracher le cœur. Comme si ces larmes, s'écrasant sur le tatami, contenaient un poison capable de t'atteindre dans le but de te faire mal au plus profond de ton âme. Et tu es restée là, à la regarder. Tu sentais que si tu la touchais, tu agrandirais son mal. Comme si ta main était porteuse de malheur. Tu t'es donc retenue. Tu es restée immobile. Et à cause de ton manque de réaction, elle t'a criée dessus sans s'arrêter, te traitant de tous les noms possibles. Tu as accepté ses paroles et tu les as ancrées au plus profond de ton cœur. Comme cela, tu sauras à l'avenir que tu n'es qu'anciennement un rayon de soleil dans la ville froide d'Abashiri. Mais au moins, tu l'as été.

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Chapitre IX

    13 ans. Tu étais de plus en plus belle. Tu incarnais la simple beauté nippone. Des cheveux longs, lisses et noir ébène ; une peau blanche comme la neige ; des sourcils fins ; des yeux en forme d'amande d'un marron si foncé qu'on le croirait noir comme l'abysse ; un petit nez plat ; une petite bouche ; des lèvres charnues dotées d'un arc de cupidon ; une mâchoire en forme de triangle ; un petit mètre 59 pour 47 kilogrammes. Tu paraissais innocente, douce, comme les femmes japonaises d'antan. On aimait te regarder broder, faire la cérémonie du thé, danser avec un éventail... Tu recevais davantage de lettres d'amour, à l'école. Oh, tu en étais flattée, mais parce que tu étais jeune, tu ne pouvais pas te permettre de rendre tes sentiments à qui que ce soit. Tu n'en avais de tels pour personne d'ailleurs, tu te contentais de faire ce qu'on te disait de faire. Tu étais docile avec ton père, et davantage avec ta mère. Tu ne voulais pas la rendre triste. Non pas parce que tu l'aimais, tu ne la voyais plus que comme ta génitrice, mais parce que si tu lui faisais encore mal au cœur, tu aurais toi aussi mal. Empathie. Tu ignorais, à ton grand dam, qu'elle était atteinte d'une maladie mentale appelée dépression.

    La même année, tu as clamé vouloir prendre la branche héroïque lors d'un repas. Ce n'était pas un secret, mais personne ne le savait. Tout le monde a été très surpris. Tout le monde a ri. Ils ont tous dit que ton destin était de te marier, pas de travailler et encore moins de faire un travail pour homme. Travail pour homme ? Cette pensée ne t'est jamais venue à l'esprit. Et tu as demandé pourquoi les femmes ne pourraient pas le faire : parce qu'elles sont toutes frêles comme des cures dents. Tu te souviendras toujours de ce repas. Ce repas durant lequel tu as jeté de l'eau sur ton oncle, toi qui généralement te fait si discrète.

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Chapitre X

    Tu ne t'y attendais pas, ce jour-là. Tu ne savais pas que ta mère était capable de cela, mais la dépression a rendu ta mère presque folle. Tu l'as vue ouvrir la fenêtre de sa chambre et monter sur le rebord de la fenêtre. Elle criait en avoir assez de la vie, et tant d'autres choses irrationnelles. Tu as couru pour l'attraper et la jeter sur la tatami. Tu ne voulais pas qu'elle saute, même si tu ne la portais plus dans ton cœur depuis longtemps. L'idée qu'une personne perde sa vie t'était insupportable. Mais pas aussi infernale que le regard désespéré de ta génitrice, qui s'est vite changé en un regard rempli de rancune. Elle t'a poussée, t'a frappée de multiples fois et tu t'es laissée faire ; elle t'a reprochée le fait que tu la torturais, a clamé être convaincue que tu la gardais en vie pour lui faire du mal. Tu n'as rien dit, tu es restée muette et immobile. Tu lui devais bien cela, tu lui avais fait tant de mal que même une vie ne suffirait pas pour te faire entièrement pardonner.

    Les domestiques sont arrivées pour vous séparer. Tu avais des bleus et un hématome sur le front, ton nez et ta lèvre inférieure saignaient, mais tu as dit que c'était ta punition pour être une si mauvaise fille. Tu as alors souri, et ta mère t'a ordonnée de cesser d'être heureuse.

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Chapitre XI

    13 ans. Tu faisais des crises de spasmophilie à l'école, depuis ce jour ; tu te demandais bien pourquoi. Tu suivais un traitement, mais même un an plus tard, ton état ne s'améliorait pas. Tu te questionnais davantage sur le sens de la vie le soir, qui plus est, tu ne dormais plus beaucoup. Tu stressais parfois, tu prenais beaucoup de médicaments. Surtout avant de dormir. Grâce à des passiflora incarnat, tu dormais vite. Décidément, tu n'avais pas beaucoup de chance. Toute ta famille s'inquiétait pour toi. Sauf ta mère, que tu as, d'ailleurs, vu en flagrant délit tromper ton père plusieurs fois. Et tu as souhaité, au fond de toi, qu'elle s'en aille le plus vite possible. Qu'elle quitte cette maison, qu'elle ne montre plus jamais son visage. Elle n'avait pas le droit d'ainsi traiter ton père respectable et honorable. Ton père qui l'aimait, elle.

    Malgré ta santé qui se dégradait et des souffrances articulaires qui faisaient parfois surface, tu pratiquais du karaté et toujours du bokator. Tes notes étaient toujours au top. Tu avais dans l'optique d'aller à Yuuei, après tout, car oui, tu prévoyais de devenir un héros plus tard. Peu importe ta santé précaire, peu importe l'avis des autres. Tu deviendras un héros coûte que coûte. Car tu crois en tes capacités, et que ce n'est pas le sort qui te fera changer d'avis. Pourtant.


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Chapitre XII

    14 ans. Embolie pulmonaire. Tu avais souvent mal au poumon gauche, tu avais du mal à respirer, les battements de ton cœur accéléraient toujours soudainement, même lorsque tu dormais. Le bout de tes doigts devenaient parfois bleu. C'était inquiétant. Cela t'avait fait peur au début, mais tu avais réussi à vite t'adapter et à accepter cette dure réalité. Et tu faisais encore des crises de spasmophilie. Tu prenais beaucoup de médicaments, encore une fois. Surtout des anticoagulants. Et tu allais souvent à l'hôpital pour faire des prises de sang. C'était fatiguant. Tu commençais à croire que le monde s'acharnait pour que tu ne rejoignes jamais la branche héroïque.

    Une personne malade avec un alter si horrible peut-il devenir un héros ? Tu en doutais toujours plus chaque semaine. Toi qui es si obstinée, si têtue. Tu t'efforçais de croire, mais tu avais l'impression de te mentir.


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Chapitre XIII

    Ton état se détériorait de jour en jour. Tu ne cessais de tousser et tu n'allais plus à l'école. Tes amies et tes camarades de classe venaient souvent te voir, mais tu pouvais voir dans leur yeux qu'ils n'y croyaient plus. Tu étais d'une pâleur cadavérique, tu avais des cernes et tu crachais parfois du sang. Tu n'iras plus à l'école. Tu ne les verras plus. C'était ce qu'ils croyaient, tu le savais, mais tu ne cessais de sourire. Tu te disais que tu étirerais la commissure de tes lèvres éternellement pour leur faire plaisir, pour qu'ils n'aient plus pitié de toi - tu détestais la pitié. Ta mère avait quitté la famille lorsqu'elle avait vu que les responsabilités lui retombaient dessus, mais étrangement, tu en semblais satisfaite. Tu ne paraissais pas vouloir qu'elle te voie mourir. Ou plutôt, tu ne la voulais plus près de toi. Elle avait fait souffrir ton père.

    Les médecins te disaient que tu guérirais certainement si tu continuais à prendre tes médicaments. Mais cela faisait longtemps qu'ils ne fonctionnaient plus sur toi. Et ton père croyait ces médecins. Tu as donc fait mine d'acquiescer et d'espérer.

    Tu as toutefois été envoyée à l'hôpital pour recevoir de l'oxygène et subir quelques transfusions. Tu maigrissais et tu ne semblais plus avoir de force. Tu étais peut-être destinée à mourir dans une chambre blanche et stérilisée.


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Chapitre XIV

    14 ans et demi. Tu avais beaucoup de regrets. Tu aurais aimé retourner à l'école dire à ton père la vérité sur ta mère, sur tes blessures sorties de nul part ; tu aurais aimé avoir la force de pouvoir faire ce que tu aimes, tu aurais aimé dire à tout le monde que tu aimes les arts martiaux et l'ikebana ; tu aurais aimé voir ton chat, certainement mort depuis, une dernière fois ; tu aurais aussi aimé marcher sur l'herbe des provinces et te rouler dedans, manger des pâtisseries à l'hôpital, voir le soleil se lever à ton réveil, voir le soleil se coucher lorsque tu te couches, caresser un animal, jouer du violon sans que l'archet ne tremble, voir tes amies et tes camarades sourire de soulagement et de joie, voir les membres de ta famille te regarder comme un rayon de soleil ; tu aurais aimé voyager, aussi, partir loin et voler au gré du vent sur le dos d'un oiseau géant, tu aurais aussi adoré rencontrer All Might et d'autres super-héros comme sortis des comics que tu lis en secret. Tu aurais aimé accomplir tes rêves puérils. Et tu réalises, au bord du gouffre, que tu n'as pas assez vécu pour toi-même, que lorsque l'on sent la mort approcher, on apprécie toutes les futilités de la vie et qu'on aime même ceux qu'on n'a jamais tant porté dans nos cœurs. Kaede, tu réalises à tes 15 ans que tu aurais aimé faire des folies comme jouer au parc avec tes amies, grimper dans un arbre et admirer le coucher de soleil... Toutes ces choses que les autres croient normales, et qui ne le sont pas pour toi. C'est dingue, non ? Tu es passée devant tant de choses. Peut-on dire que tu as vécu ? Peut-on même dire que tu es en vie, à l'heure qu'il est ?

Life is not living, but living in health - Martial.


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Chapitre XV

    Tu étais plus égoïste. Tu demandais, tu exigeais même, et on t'obéissait. Tu voulais toujours sortir dehors, alors qu'on te conseillait de rester à l'hôpital. Les infirmières étaient gentilles et conciliantes, mais toi, tu étais exécrables avec elles. Alors qu'elles risquaient souvent de se faire réprimander à cause de tes caprices. Et en même temps, ces derniers jours, tu appréciais de plus en plus tes repas, tout comme tu appréciais de plus en plus marcher pieds nus sur le toit. Ce qui t'attristait, c'était la nuit, quand tu entendais les enfants d'à côté pleurer et prier Dieu : ils étaient atteints d'un cancer. Si jeunes. Et ils faisaient des chimiothérapies. Tu as récemment appris que des médecins recevaient des primes pour le nombre de fois qu'ils en faisaient. Quelle horreur. C'était inhumain. Tu voyais au fil des jours des parents sortir en pleur des chambres de leurs enfants, tu les entendais parler d'eux et il t'arrivait de pleurer, pleurer et pleurer sans t'arrêter. Tant de gens mouraient à côté de toi, tant de gens faisaient leur deuil. Toi, tu étais seulement là en tant que spectatrice. Tu ne pouvais rien faire pour eux. Et tu as un jour choisi de quitter ta chambre pour soutenir les enfants de la chambre voisine, de te tenir proche des parents et d'être là pour les serrer dans tes bras frêles. Tu avais beau ne pas être un héros comme All Might ou Recovery Girl, tu pouvais l'être à ta manière. De simples gestes, de simples mots, de simples actions peuvent apporter tant de chaleur dans le cœur des autres. C'était suffisant, d'être ce genre de héros, dont on ne parlera sûrement jamais. Cela te convenait. Voir des sourires et savoir que tu étais utile t'apportait tant de bonheur. En vérité, tu voulais qu'avant de mourir, on se souvienne de toi.

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Chapitre XVI

    Ton état s'était étrangement amélioré. Plus tu étais heureuse, mieux tu te portais. Tu avais encore mal au poumon, ta respiration était mauvaise, tu toussais et tu étais toujours pâle. Mais tu étais capable de marcher sans infirmière aux alentours et de jouer du violon. Tu jouais beaucoup avec les enfants, disons même qu'ils étaient ta seule véritable compagnie, à l'hôpital. Les membres de la famille venaient parfois - aucun signe de ta mère bien sûr - mais ils ne restaient jamais bien longtemps, et tes amis ne venaient plus du tout. Peu importe, tu avais compris au fil du temps qu'ils ne t'aimaient pas tant. Auparavant, peut-être venaient-ils par pitié, mais maintenant, ils n'en avait cure. Cela te faisait mal, mais maintenant tu savais qui étaient prêts à rester avec toi jusqu'au bout.

    Étonnamment, tu ne t'es jamais sentie aussi vivante qu'avec des enfants autour de toi. Tu ressentais l'envie de les protéger, de préserver leur sourire, de les enlacer lorsqu'ils étaient tristes, de leur faire plaisir.. Tu étais capable de te mettre en quatre pour eux. Tu savais, à leur côté, ce que c'était que d'être une mère. Ce sentiment que tu avais, était fantastique. Tu te sentais capable de soulever des montagnes. Petit à petit, tu devenais leur super-héros, toi qu'on qualifiait de monstre autrefois, à la découverte de ton alter. Et tu t'es finalement questionnée : qu'est-ce qu'un héros ?

    Le soir, tu réfléchissais. Tu ne savais plus trop ce qui était juste, ce qui était néfaste. Le système avait intoxiqué ton cerveau de tas d'idées qu'on pouvait pourtant si aisément réfutées. Tu te demandais qui étaient les véritables héros, qui étaient les véritables vilains. Tu en es venue à la conclusion que ce n'était que des classifications. Et tu te demandais bien pourquoi, mais tu t'es mise à profondément détester cela.

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Chapitre XVII

    Tu allais de mieux en mieux, tu étais moins pâle et on a commencé à reprendre espoir. Tu allais survivre, c'était désormais certain. Dans le pire des cas, on procédera à une dangereuse opération, mais tu n'en avais pas besoin. Du moins, pas si ton état s'améliorait. Tu étais ravie de savoir que tu pouvais rêver d'un avenir, tu t'imaginais déjà dans la branche héroïque. Tu te voyais quitter Abashiri et partir à Tokyo, dans le but de t'inscrire à Yuuei. Tu t'es donc remise à étudier très sérieusement. L'épreuve d'écrit, tu savais que tu allais la réussir en étudiant bien. En revanche, l'épreuve pratique, tu te disais qu'elle serait difficile. Ta condition physique était mauvaise, tu devras attendre un an avant de pouvoir regagner la force nécessaire à un super-héros, mais peu importe, tu ne faisais qu'essayer d'entrer dans l'école cette année, et si tu réussissais, tu irais même si tu n'étais pas guérie. Tu irais peu importe les sacrifices nécessaires, car c'était ton rêve d'abattre les préjugés et de devenir un symbole de la paix, comme All Might. Tu t'étais même fixée un nouvel objectif, lors de ton séjour à l'hôpital : celui d'abattre la classification du système. Tu as supposé que était à cause de cela que les gens se rebellaient autant, face aux héros, face à la société. Et dans le but de briser les catégories, tu gravirais les échelons en devenant ce que les vilains haïssaient.

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Chapitre XVIII

    Ton père ne voulait pas que tu deviennes un héros. Tu étais trop frêle, et tu étais une femme, par-dessus le marché. Une femme malade. Tu te ferais tuer, d'après lui, c'était même certain à ses yeux. Pour tout le monde d'ailleurs. Il te disait qu'il fallait prendre soin de toi tant que tu étais en vie, et il a ajouté qu'il n'avait jamais eu la chance d'avoir des parents qui aillent jusqu'à payer si cher pour la santé de son enfant. Tu t'étais sentie coupable, de lui en demander tant, mais tu as répondu que c'est justement parce que tu ne vivras sûrement pas longtemps que tu voulais faire ce que tu souhaitais. Tu voulais vivre sans regret, il a considéré que tu étais trop immature pour comprendre. Il s'est mis en colère et il t'a dit beaucoup d'horreurs qu'il ne pensait peut-être pas. Néanmoins, tu t'es également énervée, et tu as lui as crié dessus pour la première fois. Tu as fait ton premier caprice. Tu as dit tes premiers horribles mots. La maladie t'avait bien changée : tu étais plus têtue, plus insolente. Tu avais peur de mourir sans avoir vécu. Tu te devais de défendre tes souhaits. Et d'après toi, t'imposer était la meilleure chose à faire. Malheureusement, en t'imposant, tu as profondément blessé ton héros. Tant que, rien qu'en croisant son regard, tu as senti les larmes monter. Ce jour-là, il n'a pas daigné te dire au revoir, il t'a tourné le dos, il ne t'a pas regardée, il est parti. Et il n'est plus revenu.

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Chapitre XIX

    Tu ne savais plus ce qui était bon, ce qui était juste. Tu avais envoyé ta candidature et la recommandation d'un professeur ; tu allais, d'ailleurs, bientôt passer l'écrit. Tu étais triste ces derniers jours, mais tu avais fait mine de rien. Tu as joué du violon le matin, tu t'es entraînée aux arts martiaux l'après-midi, tu as joué avec les enfants lorsque tu t'autorisais une pause. Tu faisais tant d'efforts pour devenir un héros, alors que tu doutais. Tu étais devenue une mauvaise fille en rendant triste ceux que tu aimais, peut-être valait-il mieux que tu te plies aux demandes des membres de ta famille. Et dans ce cas, peut-être ne vivrais-tu que pour eux. Tu voulais vivre pour toi, mais s'il fallait faire tant de sacrifices pour ton égoïsme, tu ne deviendrais plus qu'un monstre. Malgré tout, tu as passé l'écrit à Tokyo sans l'autorisation de personne, si ce n'était celle de ta grand-mère maternelle, pauvre poissonnière qui t'a envoyée chez ta cousine, et tu l'as réussi avec succès. Tu as également passé l'épreuve pratique, ton alter s'était avéré très utile face à des ennemis robotiques. Tu n'avais pas affronté de niveau 0, tu n'en avais tout simplement pas vu l'utilité. Tu en avais surpris beaucoup, avec ton alter destructeur. Pourtant, tu ne l'avais pas beaucoup utilisé. Tu avais seulement fait des trous dans leur carcasse, dans le but de les détruire. Le reste du temps, tu ne faisais qu'esquiver des coups et profiter d'une ouverture pour attaquer avec ta main.

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Chapitre XX

    Tu as été acceptée à Yuuei avec plus de points d'extermination que de points de sauvetage. Ton père était au courant, mais il a dit à ta grand-mère qu'il n'avoir plus rien avoir avec toi, que tu n'avais qu'à faire ce que tu souhaitais, avec beaucoup d'amertume. Il n'était pas fier de toi, c'était évident. Et il était encore blessé. Tu as fait mine de ne pas être touchée, mais tu l'étais, et tu as commencé les cours sans grande joie. Ta détermination a elle-même pris un grand coup. Et ton état s'est légèrement détérioré durant ta première année. Personne ne savait que tu étais malade, tout le monde pensait que ta pâleur était naturelle et que le fait que tu craches autant de sang après une trop longue utilisation de ton alter était normal. Personne ne savait que tu prenais beaucoup de médicaments, pas même tes plus proches amis de Yuuei. Tu en prenais en secret, dans les toilettes. Tu en prenais à des heures fixes et parfois c'était entre les cours. Pour toi, personne ne devait savoir. Personne n'en avait le droit. Tout le monde devait penser que tu étais forte et de confiance, afin que tu ne perdes pas en crédibilité, et que tu puisses devenir un véritable héros. Comme All Might. Comme ton père.

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Chapitre XXI

    Tu es retournée à l'hôpital, mais celui de Tokyo. Tu es allée faire des prises de sang, comme à chaque fois. Tu t'es familiarisée à l'endroit, et aux vilains à tous les coins de rue. Décidément, Tokyo était une ville dangereuse. Dans tous les cas, tu ne t'attendais pas à en croiser à l'hôpital. Deux vilains utilisant leur alter et des armes à feu. Ils tiraient partout, ils attaquaient tout ce qui bougeaient et blessaient des innocents sans une once de remord. Tu as évidemment agi, en tant qu'élève de Yuuei et en tant que personne. Mais tu ne te doutais pas qu'une douleur pulmonaire surviendrait à un tel moment. Peut-être le stress. Tu n'avais jamais réellement combattu en temps réel, seule qui plus est. Tu t'es tout de même levée, et tu as utilisé ton alter sur la barre d'un lit d'hôpital pour t'en servir comme d'une arme. Tu étais lente et imprécise, due à la souffrance. Qui plus est, tu doutais de tes capacités, à ce moment-là. Tu t'es prise un coup, tu es tombée à terre. Les deux hommes étaient puissants. Ils n'ont pas oublié de te railler, à cause de ton sexe qu'ils qualifiaient d'"inférieur". Tu les as regardés avec mépris, et ils ont passé leur chemin, volant des sacs de transfusion pour tu ne savais quoi. Tu doutais. Tu n'étais pas capable d'arrêter des minables, tu n'étais peut-être pas faite pour devenir un héros, peut-être avais-tu réussi l'épreuve de pratique par chance. Et bien oui, après tout, tes notes en épreuve physique ne volaient pas haut. Tu avais réussi à garder ta place grâce à l'écrit et aux matières normales. Malgré tout, par principe, tu as tenté d'arrêter ces criminels. Tu t'es dressée, en dépit de ton manque de confiance. C'étaient tes principes qui te guidaient. Tu as pointé la barre du lit d'hôpital vers eux, ils s'en sont facilement débarrassés. Tu n'avais plus d'arme, mais tu t'en faisais en détruisant d'autres barres, des verres de fenêtres... Un peu n'importe quoi. Toutefois, tu avais mal. Mal aux articulations et au poumon. Et tu doutais continuellement de tes capacités. Tu attendais que des héros arrivent, en vain. Mais All Might a soudainement surgi de l'ombre pour abattre les ennemis. D'un simple coup de poing, son fameux sourire colgate ornant son visage, sortant sa fameuse citation avec classe. Tu n'as su pourquoi, tu t'es demandée pourquoi, mais tu t'es sentie pousser des ailes. Ton cœur s'est mis à s'emballer, tu voyais All Might en chair et en os devant toi. Tu étais tellement heureuse, toi qui l'admirais tant. Tu t'es sentie soulagée, d'un coup. Tant que tu en as senti les larmes monter. Tu as pleuré, très fort, terriblement fort, pour la première fois depuis bien longtemps. Tu n'allais pas mourir sans l'avoir vu.

    All Might t'a alors demandé pourquoi tu pleurais ainsi, à genoux sur le sol détérioré. Est-ce que tu avais mal ? Est-ce que tu étais triste ? Est-ce que tu avais eu peur ? Tu as répondu non, que tu étais heureuse. Heureuse d'être en vie.

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Chapitre XXII - Dernier chapitre

    All Might était tellement classe, ce jour-là. Ta volonté de devenir un super-héros a doublé, voire triplé. Tu étais beaucoup plus lumineuse ces derniers temps, et ta santé ne se détériorait plus. Tu appréciais davantage les petites choses de la vie et tu te disais que tu arriverais à devenir un bon héros, que tu arriverais à faire tout ce que tu souhaitais, même s'il ne te restait certainement que peu de temps à vivre. Mais tu vivras, tu vivras parce que tu l'as souhaité et que tu étais désormais libre.

    Tu es Kaede Fuko, malade. Tu as deux ans pour faire tes preuves, avant que le dernier jour arrive.

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Still, life is beautiful || Kaede Fuko
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